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Belgium WWII – Quid novi ?

Enlèvement des cloches - Schaerbeek mai 1944, photo n°83411, copyright CegeSoma/Archives de l'Etat

Qui dit printemps dit nouvelles feuilles… et même si celles-ci sont virtuelles, le moment est venu d’évoquer les nouveautés mises en ligne sur le site www.belgiumwwii.be.

Il y a 80 ans…

Plusieurs contributions s’inscrivent dans une perspective chronologique. En d’autres termes, elles proposent un rappel de faits qui ont rythmé le début de l’année 1943 depuis la proclamation de la germanité des Wallons (17 janvier) en passant par le mitraillage de l’immeuble de la Gestapo (20 janvier) par le pilote Jean de Selys-Longchamps sans oublier l’attaque du XXe convoi (19 avril) ou encore la protestation des évêques belges contre la réquisition des cloches (15 mars) par l’occupant. Pour rappel, tous ces événements et quantité d’autres sont accessibles via la ligne du temps du site.

Des parcours biographiques

La dimension biographique est particulièrement à l’honneur dans les nouvelles contributions mises en ligne. Pour tout qui s’intéresse à l’histoire de la Cité ardente , on ne peut que trop recommander les notices consacrées à Fernand Dehousse (ainsi qu’au Rassemblement démocratique et socialiste wallon) et à Joseph Bologne, premier bourgmestre socialiste de la ville. Ces contributions constituent un excellent complément au texte consacré à la ville de Liège sous l’occupation. On peut également découvrir le parcours d’un autre bourgmestre, lui aussi controversé, Albert Moortgat, brasseur et premier magistrat de la commune de Breendonk. Au-delà de l’article de synthèse consacré à l’audacieuse attaque du XXe convoi, le site propose également des notices sur certains des acteurs clés de cet événement unique : Youra Livschitz, Robert Maistriau ou encore Richard Altenhoff, souvent considéré comme le quatrième homme de l’opération. La personnalité de Luc Somerhausen, résistant et artisan de la création de notre institution, est également développée. Dans la rubrique 'destins de guerre', le site propose également une notice consacrée à la résistante Nelly Vos, largement évoquée également dans le documentaire « Nelly & Nadine » de 2022. Deux acteurs majeurs de l’épineuse question du ravitaillement – Emiel De Winter et Etienne Woestyn – sont présentés tandis que la question du ravitaillement et des pénuries alimentaires fait l’objet d’une substantielle contribution dans la rubrique 'au cœur de la Belgique occupée'.

La répression des collaborations

Trois contributions reviennent et précisent le contexte de la répression de la collaboration : la première porte sur les antécédents et la base légale de cette politique, la deuxième sur son bilan chiffré et enfin la troisième sur les différentes facettes de cette politique, du volet judiciaire aux administrations. Ces notices complètent d’autres contributions antérieures. Elles permettent de se faire une idée précise de la réalité de cette politique mise en œuvre par l’Etat belge au sortir de l’occupation. Cette politique continue encore et toujours de faire l’objet de controverses et de fausses vérités alors que les recherches n’ont cessé de progresser et donnent aujourd’hui une image de plus en plus fine du contexte législatif et des pratiques des différentes instances qui sont intervenues.

La résistance et son héritage

Plus que jamais, la mémoire – ou plutôt l’absence de mémoire – de la résistance a été évoquée dans le cadre des commémorations du 8 mai. Cette question avait déjà fait l’objet d’une vidéo dans la rubrique « 5 questions essentielles » consacrée à la Résistance. Deux nouvelles contributions permettent de prolonger le débat : une première est consacrée à l’histoire du musée de la Résistance ouvert en 1972 et qui, après une refonte totale, rouvrira ses portes en 2024. La seconde, publiée dans la rubrique « débats », revient sur le processus d’héroïsation orchestré à travers les dernières célébrations du 8 mai.

Un travail collectif

Aujourd’hui, le site propose quelque 800 contributions. Plus de 120 auteurs issus de l’ensemble des universités belges y ont contribué. L’objectif reste bel et bien de proposer des contributions fiables et accessibles sur l’histoire de la Belgique durant la Seconde Guerre mondiale. Les contenus sont en permanente évolution. Le site doit également beaucoup au travail de bénévoles et autres stagiaires qui aident à la traduction ou à la mise en ligne de textes.  Merci à toutes et tous.