Parution du double numéro (3-4/2020) de la Revue Belge d’Histoire contemporaine
Le dernier double numéro (3-4) de la RBHC (Revue Belge d'Histoire Contemporaine) de 2020 vient de paraître. Ce numéro est composé de cinq articles aux thématiques variées, issus pour la plupart de thèses de doctorat ou de mémoire de maîtrise fraîchement défendus et de 10 comptes rendus critiques de travaux universitaires récemment publiés.
La première contribution (en néerlandais) est issue de la thèse de doctorat (2019) d’un historien gantois, Jan Naert. Dans cet article, il remet en perspective l’action et les stratégies mises en place par les bourgmestres et maires pour tenter d’assurer une transition non violente du statut de paix au statut d’occupation pendant la Première Guerre mondiale en Belgique occupée et dans le nord de la France occupé. Ce nouveau focus permet de nuancer l’historiographie de cette période qui est encore trop souvent exclusivement centrée sur les violences allemandes à l’encontre des populations civiles.
La seconde contribution (en français) est de la plume d’Alain Rahier, titulaire d’un master en Histoire et d’un master en Histoire militaire. Dans cet article, il étudie de manière approfondie la façon dont les troupes d’occupation anglo-néerlandaises et prussiennes, qui se partageaient en 1814-1815 le territoire de la future Belgique, ont financé cette occupation.
Le troisième article (en français) est signé par Iris Flagothier, détentrice d’un double master en Histoire et en Muséologie. Elle y analyse l’histoire du Mouvement wallon à travers l’histoire du genre en s’attardant sur le cas de l’Union des Femmes de Wallonie et de son instigatrice, Marguerite Horion-Delchef. Une ‘Union’ qui, malgré son échec relatif au niveau émancipation féminine, va, au sein d’un Mouvement wallon essentiellement réservé aux hommes, préparer le terrain pour les mouvements féminins dans les décennies qui vont suivre.
La quatrième contribution (en anglais) est issue du doctorat (2020) d’Heidi Degerickx et est le résultat d’une co-rédaction avec ses trois (co-)promoteurs. Le 17 octobre 1994, les Nations Unies proclamaient la première ‘Journée mondiale contre la pauvreté’ et un ‘Rapport général sur la Pauvreté’ (RGP) était publié pour la circonstance. Etape importante dans la gestion politique belge de la pauvreté il induisait une forme de reconnaissance publique dans l’intérêt et les soins apportés aux personnes socialement défavorisées et introduisait l’idée de donner une voix aux pauvres. Cet article analyse la genèse de ce rapport et examine comment les acteurs sociaux impliqués dans sa rédaction ont tenté de mobiliser ‘la voix des pauvres’ comme instrument rhétorique.
Le dernier article (en néerlandais) est de la plume de Nico Wouters (CegeSoma-AGR, UGent). Il s’attarde sur le cas de Leo Vindevogel (1888-1945), bourgmestre de guerre de Ronse/Renaix, qui est le seul parlementaire à avoir été exécuté pour faits de collaboration après la Libération. Après sa mort, il est devenu, en tant que martyr, l’un des symboles les plus iconiques en Flandre de la représentation des échecs de la répression d’après-guerre. Cet article analyse en profondeur le lien entre ‘vérité historique’ et formation d’un mythe.
Ce double numéro peut être commandé auprès de Hilde Keppens (CegeSoma) ou via jbh-admin@cegesoma.be. Les articles seront ajoutés en 2021 aux archives numériques de la RBHC, qui sont entièrement accessibles via www.journalbelgianhistory.be.