Ces Dames de Ravensbrück. Contribution au mémorial belge des femmes déportées à Ravensbrück, 1939-1945

Conférence-débat avec, en invitée, Claire Pahaut.

Un entretien mené sous la direction de Pierre-Alain Tallier.

Le collège des bourgmestre et échevins de Woluwe-Saint-Lambert et les Archives de l'État/CegeSoma vous invitent à une Rencontre d’Histoire publique exceptionnelle le mardi 28 mai 2024 de 11h45 à 13h15 à la Maison communale de Woluwe-Saint-Lambert.

80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Belgique dispose enfin d’un livre-mémorial du camp de Ravensbrück. On y retrouve mis en lumière le parcours de près de 2.250 déportées depuis la Belgique, ou des survivantes qui s’y sont installées après la guerre.
Réalisé par Claire Pahaut, cet ouvrage porte sur le seul camp de concentration, mis en place par le régime nazi et spécifiquement destiné aux femmes. Abordant l’histoire du camp et des déportées et reprenant une synthèse du parcours concentrationnaire de ces 2.250 femmes, il constitue le complément indispensable à la base de données (de près de 40.000 entrées) dédiée aux déportées de Ravensbrück, accessible sur le site internet des Archives générales du Royaume et Archives de l’État dans les provinces. Rédigé sous la direction éditoriale de Pierre-Alain Tallier (Archives de l'État), cet ouvrage a été réalisé avec le soutien scientifique du Professeur Christiaan Perneel et du Commandant Piet Van der Paelt, tous deux de l’École Royale Militaire ainsi que de Johan Van der Eycken des Archives de l’État.

Lors de cette séance de présentation, il sera à la fois question de l’ouvrage et de la base de données. Claire Pahaut, auteure de l’ouvrage, sera interviewée par Pierre-Alain Tallier avant de répondre aux questions du public.

Avec l’humanisme qu’on lui connaît, elle évoquera son travail de récolte de témoignages pour perpétuer le souvenir de toutes ces femmes qui, se sont souvent engagées au péril de leur vie sans avoir jamais été reconnues voire, pire encore, sont tombées dans l’oubli. Grâce à ses recherches dans les fonds d’archives sur la Seconde Guerre mondiale conservées aux Archives de l’État, ces femmes ont désormais un visage. On connaît également mieux la diversité de leurs parcours concentrationnaires. A côté de ces récits de vie, Claire Pahaut s’est également penchée sur la mise en œuvre de la justice pénale internationale et sur la répression des crimes de guerre et des crimes contre l’Humanité. Elle évoquera le déroulé des procès successifs relatifs au camp de Ravensbrück de 1946 à 1954 qui ont eu lieu à Hambourg et à Rastatt.

Cette troisième Rencontre d'Histoire publique de l'année sera rehaussée de la présence de monsieur le bourgmestre qui introduira la séance. Elle sera suivie d’un cocktail.

Professeure d’histoire dans l’enseignement secondaire puis chargée de mission à la coordination pédagogique « Démocratie ou barbarie », Claire Pahaut s’est, depuis le 50e anniversaire de la Libération, engagée avec des jeunes dans le cadre de projets d’Education à la citoyenneté et à la paix sur base de rencontres intergénérationnelles sur les sites des grands conflits mondiaux du XXe siècle (Seconde Guerre mondiale et Génocide des Tutsis au Rwanda).
Membre du Groupe Mémoire, elle porte le combat des Anciens jusque dans l’assemblée du Sénat. Bénévole à la Direction générale du Service des Victimes de Guerre/Archives de l'État, elle y mène un travail de recherche et d’identification des déportées au camp de Ravensbrück. Elle a publié aux « Territoires de la Mémoire », Nina Erauw. Je suis une femme libre (1917-2008) (2009) et Je vous le dis, j’aime la vie (2013). Elle est auteure associée à la Nouvelle Biographie Nationale et a contribué au site www.belgiumwwii.be.

Pierre-Alain Tallier est Docteur en histoire contemporaine (Université Libre de Bruxelles), Maître de recherches et directeur général a.i. des Archives générales du Royaume et Archives de l’État dans les provinces. Depuis plus de 30 ans, il travaille sur l’évolution des bois et forêts et de la propriété forestière durant la période contemporaine, sujet de la thèse qu'il a défendue en 1997.
A l’origine de plusieurs guides de sources (Parastataux, Première Guerre mondiale, Judaïsme, histoire coloniale...), il s’intéresse tout particulièrement à la préservation du patrimoine archivistique et aux modalités d’accès aux archives en relation avec la citoyenneté et les enjeux sociétaux.