Drang naar het Oosten

Au cours des dernières décennies, de nombreux ouvrages et contributions ont été publiés sur les volontaires flamands du Front de l’Est.  Ils traitaient de l’histoire politique et militaire, mais aussi du milieu social des volontaires, de leurs motivations, du traitement judiciaire de la collaboration militaire après la guerre, etc.

Assez curieusement, il aura fallu attendre jusqu'à ce jour pour que soient décrits les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité impliquant des volontaires flamands du Front de l’Est. Durant de nombreuses années, on a supposé que les volontaires de la Légion flamande et du Régiment SS Westland, les membres flamands du NSKK-vervoerkorps et de l’organisation Todt n'avaient rien à voir avec les meurtres de civils, de partisans et de juifs en Pologne, en Ukraine et en Russie de 1939 à 1945.

Le contraire est pourtant vrai: les volontaires flamands du Front de l’Est ont effectivement commis des meurtres, ont été témoins de meurtres de masse ou y ont participé. Ils ont participé à la guerre de destruction allemande en Europe de l’Est. Les Flamands ont lancé les premières initiatives succinctes pour créer des entreprises et des colonies dans les territoires conquis, afin d'exploiter les nouveaux territoires de l'Est avec d'autres peuples germaniques sans se soucier des habitants d'origine. Dans des journaux personnels, des mémoires, des lettres, des articles de presse et des pièces de procédure issus des archives  belges, néerlandaises, allemandes, polonaises  et russes, auteurs, témoins et victimes parlent de ces crimes inconnus commis par des Flamands il y a trois quarts de siècle.

"Au cours de ces dernières semaines, on a liquidé ici une grande partie des Juifs!"