Archives d'Adrien Fache

  • Accès et consultation : Le fonds Adrien Fache  est accessible aux heures d'ouverture de la salle de lecture des AGR2. Son contenu est librement consultable (modalités de consultation). Quant aux photos rassemblées par Adrien Fache, elles sont accessibles en ligne sous forme numérique via le catalogue de la photothèque ou sur les écrans de la salle de lecture en introduisant le terme de recherche « Fonds Adrien Fache » dans la partie « Photothèque » du moteur de recherche.
  • Numérisation : Le fonds d'archives n'est pas numérisé mais les photos le sont.
  • Reproduction :  Le contenu du fonds peut être librement reproduit en salle de lecture. Pour toute demande de reproduction par les équipes du CegeSoma, les informations pratiques sont disponibles ici.
  • Instruments de recherche : Inventaire AA2237

Description du fonds :

Archives Adrien Fache

Les archives d’Adrien Fache contiennent quelques documents relatifs à sa personne, un manuscrit et de nombreuses notes sur l’organisation des services de renseignements militaires Bravery, Brise-Botte et Zig ainsi que des souvenirs personnels, de la correspondance, de la documentation ayant servi à la rédaction d’un ouvrage et des copies de messages envoyés à la Sureté de l’Etat à Londres de mars 1942 à la Libération. Une centaine de photos (portraits de résistants, photos personnelles, retour de captivité, réunions commémoratives, visite de Maurice Schumann à Mouscron, …) complètent le fonds papier.

Adrien Valère Joseph Fache naît à Mouscron le 24 décembre 1920. Il fait ses études primaires et secondaires au Collège Saint-Joseph de Mouscron qu’il termine en 1938. Il y rencontre l’abbé De Neckere qui lui sera d’un grand soutien lors du décès de son père. Par la même occasion s’établira entre eux un lien de confiance qui favorisera leur action commune dans la Résistance.

Au printemps 1939, Adrien Fache est appelé au service militaire, qu’il accomplit à la 3e compagnie de l’école des Chasseurs à pied à Tournai. Quand la guerre commence, sans qu’il soit mêlé directement à des combats, sa compagnie subit des bombardements durant lesquels plusieurs de ses compagnons sont tués. Il échoue dans un camp de transit de prisonniers en Hollande. Porteur d’une carte d’identité bilingue, il est considéré comme flamand par le militaire belge chargé du tri des prisonniers, et démobilisé.

Retourné à la vie civile, il travaille avec son frère architecte. C’est là qu’il entend parler pour la première fois de « résistance » lors d’une rencontre entre ce dernier et un ancien officier venu l’entretenir d’un éventuel regroupement d’anciens militaires. Sa décision est prise : il entrera en résistance.

Il est emprisonné une première fois suite à sa participation à la manifestation patriotique du 21 juillet 1941 à Mouscron et ce jusqu’à fin octobre. A sa sortie de prison, il décide de se consacrer essentiellement à la résistance, en particulier à la presse clandestine et aux renseignements. Grâce à diverses complicités, il échappe au travail obligatoire.

Arrêté une seconde fois le 29 mars 1944 pour avoir aidé un aviateur américain, il est incarcéré à la prison de Gand, jugé et condamné à mort le 3 juin 1944 par le Tribunal de Campagne de Bruges. Un long périple de prison en prison le mène de Saint-Gilles à Bayreuth-Amberg, d’où il est libéré le 13 mai 1945.

Titulaire de nombreuses distinctions honorifiques belges ainsi que de la Médaille commémorative française de la Guerre 1939-1945, il est fait Capitaine A.R.A. comme chef de service ZIG A.

Retourné à la vie civile, il s’investit énormément dans de nombreuses associations patriotiques d’Anciens Résistants, de Prisonniers politiques, d’Anciens Combattants ainsi que dans le scoutisme. Il meurt à Forest le 18 février 2013.

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