Archives de Louise de Landsheere
- Accès et consultation : Le fonds Louise de Landsheere est accessible aux heures d'ouverture de la salle de lecture des AGR2. Son contenu est librement consultable (modalités de consultation).
- Numérisation : Non numérisé
- Reproduction : Le contenu du fonds peut être librement reproduit en salle de lecture. Pour toute demande de reproduction par les équipes du CegeSoma, les informations pratiques sont disponibles ici.
- Instruments de recherche : Inventaire AA667
Description du fonds :
Les archives Louise de Landsheere ont été remises au CegeSoma peu après son décès en 1989. Le fonds rassemble de nombreux documents concernant les organisations en charge du sort des victimes de la guerre. D’autres se rapportent à l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Enfin, le fonds comprend aussi de la documentation personnelle et des coupures de presse.
Louise Edmée de Landsheere naît à Bruxelles le 15 octobre 1908. Adolescente, elle bénéficie d'une éducation classique puis fera des études à l'Ecole supérieure de Commerce de Louvain. Peu après le déclenchement de la seconde guerre mondiale, elle fait ses premiers pas dans la résistance. En tant qu'agent de renseignements et d’action, elle devient chef adjoint du service Zéro. Elle sera également directeur adjoint de La Libre Belgique-Peter Pan au début de la guerre, jusqu'à ce que la rédaction du journal clandestin soit arrêtée par les Allemands et condamnée. Louise de Landsheere est ensuite déportée en Allemagne où elle passe presque trois ans dans des camps de femmes (entre autres Anrath, Jauer et Aichach).
Après sa libération, le 28 avril 1945, Louise de Landsheere obtient le statut de résistant. Elle est aussi admise dans une série d’ordres nationaux et reçoit plusieurs distinctions. En conséquence de sa pénible captivité, elle reçoit le statut d'invalide de guerre. Sur le plan professionnel, elle est engagée comme rédacteur à La Cité Nouvelle (1946) et comme correspondante des journaux Vers l'Avenir et La Métropole (1947-1955). A partir de 1950, elle est rédacteur au compte rendu analytique du Sénat. Après une première promotion en 1965, elle est, en janvier 1972, nommée sous-directeur à titre honoraire de ce service.
Louise de Landsheere est aussi membre de plusieurs associations patriotiques dont l'Amicale des Femmes des Camp et le Fonds social des Prisonniers politiques, Ascendants, Veuves et Orphelins. Elle est également et surtout l'une des chevilles ouvrières de l'Union des Services de Renseignements et d'Action (USRA). De la section VII du département du Brabant, elle passe au début des années soixante au niveau national. A partir de 1962, elle occupe le poste de secrétaire général, fonction qu'elle exerce jusque peu avant sa mort. Via le Comité de Contact des Associations patriotiques (CCAP), auquel l’USRA appartient aussi, elle jouit d’une certaine influence sur les décisions qui sont prises. En tant que représentante de l’USRA, déléguée par le CCAP, Louise de Landsheere siège dans diverses commissions, notamment à la Commission permanente chargée du règlement du contentieux des Victimes de la guerre (CP). Enfin, à partir de 1972, elle siège au Comité scientifique du CegeSoma et marque la vie du centre par ses recherches. Elle y reste active jusque peu avant son décès à Anderlecht, le 18 août 1989.
Pour en savoir plus :
- Alain Colignon , « La Belgique, une patrie d’anciens combattants ? », in Cahiers d’Histoire du Temps Présent, 3, 1997, p. 115-141.
- Gerd De Coster, Louise de Landsheere sur Belgium WWII
- Pieter Lagrou, Mémoires patriotiques et occupation nazie : réssitants, requis et déportés en Europe ocidentale, 1945-1965, Bruxelles, Complexe, 2003.
- Van Crombrugge Yaëlle, Les espions Zéro dans l’ombre du pouvoir, Bruxelles : Ed. Racine, 2013.
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Maerten Fabrice, "Papy était-il un héros ?", Bruxelles : Ed. Racine, 2020