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Colloque international : portraits choisis, portraits subis

Les rapports de domination aux prismes de la photographie (1840-2000)

carnet anthropométrique de nomade, AD13. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille

Les 26 et 27 mai 2021, le colloque international « Portraits choisis, portraits subis. Les rapports de domination aux prismes de la photographie (1840-2000) se tiendra à l’Université de Namur. Fruit d’un partenariat entre l’UNamur, l’UCL et le Cegesoma/Archives de l’Etat, ce colloque initié par le groupe de recherche « Histoire, son et images » (Hisi) s’assigne pour objectif d’envisager la photographie à la fois sous l’angle de la technique du portrait mais aussi comme porteuse et révélatrice des rapports de dominations.

Dès lors qu’il met en présence un photographe et un photographié dans un contexte donné, qu’il est susceptible de rassembler des « dominants » et des « dominés », le portrait photographique apparaît comme une source potentiellement révélatrice de relations hiérarchisées, mais aussi de rapports et/ou des (re)positionnements identitaires. L’image peut également jouer au trouble-fête : reflet de rapports dominants, elle peut également susciter des appropriations subversives ou complices.

Le choix d’étudier un type d’image en particulier dans des contextes très divers poursuit l’objectif de contribuer à deux tendances importantes:  d’une part, intégrer pleinement la photographie dans les sources des historiens (de la colonisation, du genre, de la médecine, des occupations…) et, d’autre part, approfondir, grâce au croisement d’études de cas, les questions critiques, épistémologiques et méthodologiques propres au portrait photographique qui se posent à ceux qui tentent de les exploiter dans toute leur amplitude.

A travers une quinzaine de contribution, le champ couvert a résolument opté pour la longue durée et la diversité géographique puisque les espaces couverts portent tant sur l’Europe que l’Afrique ou encore l’Orient. Quatre angles d’approches des portraits photographiques seront privilégiés : l’espace colonial, la question de la surveillance, les lieux clos et, enfin, le prisme du genre. Les réflexions seront menées par des chercheurs et chercheuses issus d’horizons différents tant sur le plan géographique qu’académique.