Home » Publication » The failed coup of Belgian diplomacy.

The failed coup of Belgian diplomacy.

Diplomats and Foreign Policy Making in the First World War.

L’ouvrage The Failed Coup of Belgian Diplomacy  ('Le coup manqué de la diplomatie belge : la politique étrangère belge pendant la Première Guerre mondiale') remet en question les idées traditionnelles sur la politique étrangère belge pendant la Première Guerre mondiale. Selon l’histoire communément acceptée, les hommes politiques belges inexpérimentés qui représentaient la Belgique à la Conférence de Paix de Paris ont commis une erreur stratégique en se concentrant sur une expansion territoriale, entre autres, au détriment des Pays-Bas neutres. Cette vision accorde trop de pouvoir aux hommes politiques en tant que décideurs de la politique étrangère et sous-estime l’impact des diplomates. L’ouvrage entend rectifier ces idées. Il voit la mise en œuvre de la politique étrangère belge comme le résultat d’un conflit  entre diplomates et soutient qu’une génération émergente et impatiente de jeunes diplomates, inspirés par les entreprises coloniales de Léopold II, a écarté le roi Albert Ier et les collègues plus anciens pour reprendre les rênes de la diplomatie belge.

A travers cette histoire belge, The Failed Coup of Belgian Diplomacy nuance le récit commun qui décrit la Première Guerre mondiale comme étant une période décisive pour la prise de contrôle de l’appareil diplomatique par les hommes politiques européens. En effet, dans la plupart des pays belligérants les diplomates ont été accusés d’incompétence et au début de la guerre, nombre d’entre eux ont été éliminés du cœur de la politique européenne. Lors de  la Conférence de paix, ils n’ont pas réussi à regagner leur influence.

En Belgique par contre, un groupe de jeunes diplomates a réussi plutôt aisément à faire passer les hommes politiques de la neutralité à un agenda annexionniste. L’échec final de la Belgique à Versailles, affirme l’ouvrage, est essentiellement dû à un manque de consensus au sein du corps diplomatique quant aux objectifs de politique étrangère. Cette absence a affaibli la cohésion et l’efficacité de la diplomatie belge.