Home » Publication » Résistance sans frontières

Résistance sans frontières

Enquête sur les groupes d'espionnage et les lignes d'évasion(1940-1943)

Résistance sans frontières. Enquête sur les groupes d'espionnage et les lignes d'évasion(1940-1943)

Le 9 octobre 1943, neuf résistants belges et néerlandais sont exécutés à Rhijnauwen (près d'Utrecht). Parmi eux, deux moines de l'abbaye de Val-Dieu : Hugo Jacobs d'Anvers et Stephanus Muhren de Bergen op Zoom. En suivant l’itinéraire de ces deux ecclésiastiques, c’est l'histoire des groupes d'espions et des lignes d’évasion qui est reconstituée dans les moindres détails. Ces lignes d'évasion furent utilisées par des prisonniers de guerre évadés, par des pilotes alliés abattus, par des Juifs et des Hollandais en fuite vers l'Angleterre. Depuis l'Allemagne et les Pays-Bas, la ligne passait par Eijsden (NL) jusqu'aux Fourons et Visé en Belgique. Du pays de Herve et de Liège, les réfugiés étaient conduits vers Givet ou Bruxelles, où d'autres groupes de résistance prenaient le relais.

De l’origine et de la croissance des groupes de résistance, de la coopération entre les groupes belges et néerlandais, du Hannibalspiel (infiltration par l’Abwehr de Groningen et de Liège) jusqu'aux arrestations et au procès, tout est raconté de façon détaillée.

En cherchant pourquoi un père anversois et un père de Bergen op Zoom sont entrés en résistance dans la région frontalière liégeoise, c’est le rôle de l'église et de l'abbaye avec son abbé allemand, ainsi que le contexte familial, qui sont mis en lumière. Au sein d'une même famille, le père Hugo a payé de sa mort son rôle dans la résistance et son frère lui a été condamné après-guerre pour collaboration. Grâce à ces informations biographiques enrichies par leur correspondance en prison, ces  deux moines deviennent des êtres de chair et de sang.

Cette histoire touche à de nombreux problèmes typiques des premiers mouvements de résistance : problèmes organisationnels, manque d'argent, problèmes de transmission de messages d'espionnage vers Londres, caractères et ego.... A côté de tout cela, quelques histoires parallèles sont également évoquées, comme la campagne des 18 jours avec l'armée belge à Bruges et en France, le fort Aubin-Neufchâteau, le NSKK, les abbayes de Mariënkroon et de Val-Dieu, le camp de Haaren, le comportement de l'Eglise, une radio de Val-Dieu et les réseaux de résistances : Clarence, Luc-Marc, JAM line, Boucle, Pierre Artéla, Bayard, la ligne Comète et le Groupe Erkens.

Cet ouvrage est une étude de cas unique sur la résistance de la Seconde Guerre mondiale de part et d'autre de la frontière belgo-néerlandaise.