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Wikibase Résistance (2021 - )

En bref 

Initié par le Cegesoma au printemps 2021, le projet Wikibase Résistance vise à offrir un outil de recherche sur les personnes qui furent impliquées dans des activités de résistance en Belgique durant la Seconde Guerre mondiale. Porté par Fabrice Maerten, Anne Chardonnens et une équipe de plus de 15 personnes aux expertises variées, ce projet de longue haleine vise à recueillir et à publier des informations issues de formulaires et de dossiers personnels conservés au CegeSoma et dans d’autres dépôts des Archives de l’État. Hébergeant des données structurées, multilingues, lisibles par des humains comme par des machines, cette base de connaissance permettra ainsi d'effectuer des recherches parmi plusieurs centaines de milliers de descriptions portant sur plus de 150.000 résistantes et résistants, sur la base d’un nom, d’une date de naissance, d’un domicile ou encore d'un nom de mouvement ou de réseau.

Le lancement public de la plateforme en ligne est prévu en septembre 2024.

Objectifs

Les objectifs du projet sont multiples : d’une part, le projet Wikibase Résistance vise à centraliser les données dispersées entre différents dépôts physiques et fichiers numériques, de manière à améliorer l’accès aux collections du CegeSoma et d'autres dépôts des Archives de l'Etat, mais également d'augmenter leur visibilité. D’autre part, cette optimisation permet de mieux prendre en compte les demandes de nos publics portant sur des personnes, tout en explorant de nouvelles façons d’interroger des données. En effet, ce projet pilote s’inscrit dans un contexte plus large marqué par l’émergence d’une nouvelle norme internationale de description archivistique [Records in Contexts] reposant sur la mise à disposition de données dans des formats lisibles par des machines.

Contenu

La base de connaissance Wikibase Résistance s’appuie comme son nom l’indique sur le logiciel libre Wikibase, qui assure le fonctionnement de la base de connaissance généraliste Wikidata.

Elle permet de stocker des données multilingues dans un format accessible et facilement réutilisable, lisible par des machines. Dans le cas présent : des données sur des personnes et organisations liées à la résistance au cours de la Seconde Guerre mondiale. Lors de sa création, chaque entité Personne reçoit un identifiant unique, une description et des champs sémantiques servant à doter l'entité de propriétés. Pour permettre son identification, chaque personne est décrite à l’aide d’un minimum de huit propriétés :

  • Nom de famille
  • Prénom(s)
  • Date de naissance
  • Domicile (en Belgique ou à l’étranger)
  • Mouvement(s) et/ou réseau(x) dont la personne a fait partie
  • Statut(s) de reconnaissance nationale obtenu(s) ou non
  • Référence du fonds d’archive associé
  • Numéro d’inventaire
  • Dans certains cas, les données seront enrichies par d’autres types d’informations comme le genre, la langue, la nationalité, le lieu de naissance, l'état civil, la profession, une date d’arrestation, une date de libération ou de décès, etc.

Actuellement, l’encodage des données se concentre sur les formulaires et dossiers personnels contenus dans des fonds d’archives conservés par le CegeSoma et le Service Archives des Victimes de la Guerre. À savoir les fonds (complets ou partiels) :

a. Pour ce qui a trait aux archives gérées par le CegeSoma :

  • des Affranchis
  • du Front de l’Indépendance
  • du Groupe G
  • du groupe Hotton de l’Armée secrète
  • des Insoumis
  • de la Kempisch Legioen
  • des L100
  • du Mouvement national royaliste
  • de Nola
  • de l’Organisation militaire belge de résistance
  • du Service D
  • de la Sûreté de l'Etat relatif aux agents des services de renseignements et d’action
  • de l’Union nationale de la presse clandestine
  • de la Witte Brigade

b. Pour ce qui a trait aux archives gérées par le Service Archives des Victimes de la Guerre :

  • relatifs au Statut de résistant par la presse clandestine
  • relatifs au Statut de résistant civil

Par la suite, le projet devrait aussi inclure les données contenues dans les dossiers de tous les résistants armés produits par l’Office de la Résistance et conservés par les Archives générales du Royaume.

Des données ouvertes et liées

Ce projet a également pour ambition d’interconnecter ces informations à des bases de données externes, de manière à offrir davantage d’informations contextuelles et à décloisonner les collections. Des démarches sont ainsi mises en place pour aligner les personnes avec d’éventuelles entités Wikidata correspondantes, tandis que les lieux (de naissance, de domicile ou de décès) sont associés à des ressources externes telles que Wikidata  ou GeoNames. Ces associations de données permettent de récupérer d’autres références, comme des identifiants ODIS ou SNAC (Social Networks and Archival Context), pouvant aider les utilisateurs à localiser d’autres ressources ou collections d'archives en Belgique ou à l’étranger.

En passant d’une logique de données en silo à une logique d’ouverture des données, le CegeSoma s’inscrit ainsi pleinement dans la transition numérique à l’œuvre dans le secteur des archives.

Actualités

Suivez les coulisses du projet et son avancement sur cette page ainsi que sur la page Facebook de l’institution.

À l'heure actuelle (septembre2023), 36% des dossiers de résistants ont été décrits au minimum à l’aide des informations de base mentionnées ci-dessus. Pour davantage d’explications sur les différentes étapes du processus, veuillez consulter la page qui y est dédiée (Wikibase Résistance : un processus en six étapes).

septembre 2023

Équipe

Ce travail de longue haleine est le fruit d’efforts collaboratifs.

Que soient chaleureusement remerciées toutes les personnes prenant/ayant pris part à l’avancement du projet :

Encodage et traitement des données : Maximilian Amerstorfer, Sirine Aki, Martin Bagnoud, Eléonore Bastogne, Roland Baumann, Dora Beullens, Benjamin Bohrer, Zeyneb Buchal, Bernard Burton, Marie-Hélène Calicis, Moritz Clodi, Hedwig Degelaen, Emile Dejehansart, Yves Delvaux, Stef De Baedts, Marguerite de Brouwer, Marc De Win, Jonathan D'Haese, Matthias Domsgen, Julie Douley, Mathilde Fabri, Clémentine Flament, Samuel Frieling, Francesca Giuffredi, Julian Hagenauer, Hilde Keppens, Florian Kössler, Monica Lacanale, Zakaria Lamarti, Francis Lambrechts, Adil Lasouad, Jonas Leduc, Fouzia Mahi, Darren Manouvrier, Yvette Martin, Thomas Masurel, Mohamed Taieb Mokkadem, Pierre Mortier, Felix Oberhüber, Noah Plattner, Maximilian Pröll, Hasna Richa, Cécilia Saerens, Ilias Sari, Clemens Schönborn-Buchheim, Julika Schulze, Jula Skomski, Alexandre Stroinovsky, Jacques Sweers, Nico Theunissen, Felix Thurner, Kathleen Vandenberghe, Sarah Vanreybrouck, Martin Van Splunter, Milena Zimmerman.

Comité de suivi : Anne Chardonnens, Annelies Coenen, Rolande Depoortere, Gert De Prins, Gertjan Desmet, Paul Drossens, Chantal Kesteloot, Yves Lardinois, Fabrice Maerten, Alexandra Matagne, Eddy Put, Johan Van Der Eycken

Communication : Isabelle Ponteville (et Chloé Brault)

ICT : Peter Van Overveldt et Saïd Razzouk

Coordination : Anne Chardonnens et Fabrice Maerten

Contact

Vous recherchez des informations sur un résistant ?

  • N’hésitez pas à contacter le coordinateur scientifique du projet, Fabrice Maerten. Il se fera un plaisir de vérifier s’il existe un dossier à son nom et, le cas échéant, vous aidera à accéder aux pièces en question dans la salle de lecture du CegeSoma.

Vous souhaitez obtenir davantage d’information sur les dimensions techniques du projet ?

  • Anne Chardonnens, co-coordinatrice du projet, est joignable par mail.

Vous aimeriez prendre part au projet en tant que stagiaire ?

Vous aimeriez prendre part au projet en tant que bénévole?

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